Mais ça, c'était avant…
De l'air ...
Avant l'eau, il y avait l'air. A Volvic, dès la fin du XIXe siècle, tandis que le thermalisme s'installait chez les voisins, à Châtelguyon, on venait prendre des cures… d'air. C'était plutôt économique : il suffisait de respirer. L'Hôtel du Commerce de cette belle époque affichait la couleur sur sa façade et ajoutait à son autopromotion la luxueuse présence au sein de l'établissement d'un garage avec une fosse (cf. photo).
Honorable maison connue pour accueillir les voyageurs mais aussi les réjouissances familiales, l'établissement vivra sa plus grande tragédie pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour son engagement dans la Résistance, la famille Martinon, propriétaire du lieu, sera déportée aux côtés d'autres Volvicois après la destruction du Poste du Commandement du 1er Corps franc d'Auvergne par la Wehrmacht le 1er mars 1944. Totalement incendié lors de ces événements, l'Hôtel a été reconstruit en 1946.
… A l'eau
On a du mal à le croire aujourd'hui mais jadis Volvic manquait cruellement d'eau. C'est pour alimenter la population mais aussi pour faciliter le travail les carriers et tailleurs de pierre que les prospections sérieuses ont débuté au début du XXe siècle. L'Académie de Médecine reconnaîtra les vertus d'eau minérale naturelle à certaines de ces sources en 1955. Ce qui ne tardera pas à assurer la renommée mondiale de Volvic. A noter que l'eau de Volvic est une des rares eaux minérales naturelles à ne pas être adossée à une station thermale. Il faut dire, et en citant l'un des entrepreneurs qui ont lancé l'industrialisation du précieux liquide, qu'elle soigne principalement… la soif.
Depuis sa résurrection d'après-guerre, l'Hôtel du Commerce et ses différents exploitants ont suivi l'évolution de la société des eaux, désormais dans le giron du groupe Danone. Depuis le printemps 2016, l'eau, dûment embouteillée, est à nouveau présente sur les tables de la restauration locale